La période d’échanges a suscité un fort intérêt de la part des participantes et participants. Voici quelques-unes des questions adressées aux conférenciers et les principaux éléments de réponse.
Critères d’inclusion et évaluation
Q : Comment l’atteinte vestibulaire unilatérale était-elle établie dans les critères d’inclusion de l’étude ?
R : Les atteintes étaient confirmées à partir de mesures expérimentales (vidéotests et autres évaluations vestibulaires) ou à partir d’un diagnostic clinique déjà établi.
Q : Le questionnaire DHI (Dizziness Handicap Inventory) présente-t-il une fiabilité suffisante pour ce type de clientèle ?
R : L’outil demeure une référence validée malgré certaines limites de fidélité. Dans la nouvelle étude, un groupe contrôle est prévu pour assurer la stabilité et la validité des mesures.
Orientation et corridors de services
Q : Comment décidez-vous si un client est traité au programme ou référé à la physiothérapie vestibulaire ?
R : Les patients présentant un VPPB sont traités directement par les audiologistes. En cas d’hypofonction bilatérale, ils sont dirigés vers la physiothérapie vestibulaire du programme de l’IRGLM ; si elle est unilatérale, la réadaptation est faite au programme Surdité – Adultes/Aînés.
Q : Acceptez-vous des références d’usagers hors territoire ?
R : Oui. Il est toutefois recommandé de vérifier d’abord les services disponibles dans le centre de réadaptation du territoire d’origine.
Attrition et adhésion au traitement
Q : L’attrition observée dans l’étude pilote pourrait-elle être liée au port du casque de réalité virtuelle ?
R : C’est possible. Les analyses suggèrent que la réalité virtuelle augmente la motivation et l’adhésion au traitement. La nouvelle étude inclut uniquement des groupes en réalité virtuelle pour minimiser cet effet.
Effets de la réalité virtuelle
Q : Pour un profil combinant acouphène, vertiges et ralentissement cognitif, la réalité virtuelle offre-t-elle de meilleurs résultats que la réadaptation traditionnelle ?
R : Les recherches sont encore en cours. Les données préliminaires ne permettent pas de conclure, mais la réalité virtuelle montre un potentiel prometteur pour améliorer la tolérance et la participation au traitement.
Q : Quels mécanismes neurophysiologiques sont ciblés par la stimulation visuelle ?
R : La réadaptation vise à rétablir une meilleure intégration multisensorielle entre la vision et le système vestibulaire, en réduisant la dépendance visuelle pour stabiliser l’équilibre.
Clientèles spécifiques
Q : Les personnes porteuses d’un implant cochléaire peuvent-elles bénéficier de la réadaptation vestibulaire en réalité virtuelle ?
R : Oui. Les données actuelles indiquent qu’elles peuvent en tirer profit selon leur profil auditif et vestibulaire.
Q : Ce type de réadaptation est-il applicable chez les enfants ?
R : Les projets actuels concernent uniquement les adultes, mais les principes pourraient s’appliquer aux enfants. Cette avenue demeure à explorer.
Autres thématiques abordées
Q : Des études sont-elles prévues sur le mal des transports ou la phobie des hauteurs ?
R : Oui, un projet de doctorat est déjà en cours sur le mal des transports en collaboration avec l’équipe de François Champoux (Université de Montréal). L’équipe demeure ouverte à des collaborations en santé mentale.
Q : Comment déterminer quels patients bénéficieront le plus d’une réadaptation vestibulaire en réalité virtuelle ?
R : L’équipe cherche à identifier des biomarqueurs — par exemple liés à la démarche ou à la dépendance visuelle — pour prédire la réponse à la thérapie.