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Art et culture en réadaptation : le magazine Moelle épinière et motricité met en lumière les approches novatrices du CCSMTL et de l’IURDPM

Dans son plus récent numéro, Moelle épinière et motricité consacre un dossier spécial à l’art et à la culture en réadaptation. Deux articles présentent des initiatives issues du CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CCSMTL) et de l’Institut universitaire sur la réadaptation en déficience physique de Montréal (IURDPM), où la créativité devient un levier d’autonomie, d’inclusion et de transformation personnelle.


Un dossier pour regarder le handicap autrement

Le dossier intitulé « Et si on regardait le handicap autrement? » explore le rôle de la création artistique dans les parcours de réadaptation et dans la construction d’une société plus inclusive.

Ce numéro du magazine, publié par l'organisme Moelle épinère et motricié Québec ( Memo Québec ) , illustre comment l’art — sous toutes ses formes — peut contribuer au mieux-être, à la mobilité et à la participation sociale.

Parmi les initiatives mises à l’honneur, deux projets du CCSMTL et de l’IURDPM démontrent la richesse des liens entre culture, santé et innovation clinique : le programme de cirque social et la thérapie par la danse.


Le cirque social : un levier d’autonomie et d’estime de soi

L’article « Grâce au cirque social en réadaptation, les jeunes en situation de handicap gagnent autonomie et estime de soi », publié dans le dossier, présente un projet phare du programme TEVA (Transition de l’école vers la vie active), porté par le CIUSSS du Centre-Sud-de-l ’Île-de-Montréal (CCSMTL) et soutenu par l’expertise scientifique de l’IURDPM.

Ce programme, inspiré de l’approche pédagogique du Cirque du Soleil et adapté au contexte clinique par Frédéric Loiselle, ergothérapeute, propose à des jeunes vivant avec une déficience physique de développer leurs habiletés sociales, leur confiance et leur sens du collectif à travers les arts du cirque.

« Jonglage, acrobaties, pyramides humaines et création de spectacles deviennent des leviers d’intervention puissants. Ces activités permettent aux jeunes de redécouvrir leur corps autrement, de développer leur confiance, et de s’intégrer à un groupe », explique Frédéric Loiselle

Une évaluation clinique, menée en collaboration avec l’équipe scientifique de l’IURDPM, confirme des effets positifs sur l’estime de soi, le sentiment d’appartenance et l’autonomie des participants.

Afin de faciliter le transfert vers d’autres milieux, l’IURDPM et ses partenaires ont publié le Guide du cirque social en réadaptation, un outil de référence qui soutient la mise en œuvre de cette approche novatrice.


La thérapie par la danse : du mouvement au mieux-être

Le dossier présente également une entrevue avec Brigitte Lachance, physiothérapeute au CCSMTL et au CHSSJB (Centre de réadaptation Lucie-Bruneau), et Bonnie Swaine, chercheure à l'IURDPM-CRIR et professeure à l’Université de Montréal.

Leur article, intitulé « La thérapie par la danse en déficience physique : du plaisir durant le processus de réadaptation », retrace l’évolution d’un programme de danse-thérapie clinique qui allie expression corporelle et approche scientifique. Initialement créé pour des personnes vivant avec une déficience physique, ce programme s’est enrichi grâce à la recherche, aux collaborations interprofessionnelles et à la formation continue des cliniciens.

« Les participants bougent avec plaisir et ne manquent aucune séance. L’énergie du groupe et la dimension créative favorisent l’adhésion au processus de réadaptation », souligne Bonnie Swaine.

La physiothérapeute Brigitte Lachance a formé plusieurs cohortes de professionnels de la santé à la danse-thérapie et poursuit le développement de nouvelles adaptations, notamment pour les personnes vivant avec une lésion médullaire ou une déficience visuelle.


Créer, bouger, s’exprimer : l’art comme outil de participation sociale

Ces deux initiatives incarnent une vision inclusive et humaine de la réadaptation, où les approches artistiques et sensorielles deviennent des leviers de participation sociale. Elles traduisent également la mission universitaire de l’IURDPM : mobiliser les connaissances, soutenir la recherche appliquée et favoriser le transfert des pratiques novatrices vers les milieux de soins et les communautés.

L’art, ici, ne se limite pas à l’expression : il devient moteur d’autonomie, d’estime et de transformation identitaire pour les personnes vivant avec une déficience physique.


Lire le dossier complet

🗞️ Moelle épinière et motricité – Dossier Art et culture : “Et si on regardait le handicap autrement?”, Lire le magazine en ligne (no 167, 2025)

📖 Articles :

  1. La thérapie par la danse en déficience physique : du plaisir durant le processus de réadaptation — par Virginie Archambault, avec Dr Bonnie Swaine (CRIR – UdeM) et Brigitte Lachance (CCSMTL et CHSSJB)

  2. Grâce au cirque social en réadaptation, les jeunes en situation de handicap gagnent autonomie et estime de soi — par Sandra Doyon, IURDPM

Membres chercheurs et cliniciens impliqués

Brigitte Lachance est physiothérapeute au programme Amputés et blessures orthopédiques graves (ABOG) du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal. Elle est la personne responsable de la conception, du développement, de l’implantation, du soutien clinique au programme de danse-thérapie en déficience physique.  

Frédéric Loiselle, M. Sc., erg.
Ergothérapeute au CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Frédéric Loiselle a adapté l’approche pédagogique du Cirque du Soleil au contexte clinique. Il est à l’origine du programme de cirque social en réadaptation, reconnu pour favoriser l’autonomie et la participation sociale des jeunes vivant avec une déficience physique.