La recherche et l’enseignement font partie des préoccupations des établissements de soins de santé du Québec depuis un bon moment déjà. Toutefois, dans le domaine des services sociaux (dont fait partie la réadaptation), ces responsabilités sont plus récentes. C’est en 2000 que fut créé le centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation de la région métropolitaine (CRIR). Sa présence dans plusieurs centres de réadaptation en déficience physique de la métropole a encouragé la collaboration entre des chercheurs et chercheures des universités et les équipes cliniques. Cette collaboration a grandement contribué au développement d’une culture scientifique au sein des centres de réadaptation.
En 2015, dans la foulée de la loi 10 modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé des services sociaux, trois centres de réadaptation en déficience physique sont fusionnés : la Corporation du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau, l’Institut Raymond-Dewar et l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal. Ces trois centres sont des membres fondateurs du CRIR avec, pour objectif commun, une offre des services de réadaptation axée vers l’autonomie et la participation sociale des personnes ayant une déficience physique. Ils accueillent d'ailleurs ce centre de recherche depuis sa création. Ensemble, ces trois anciens centres de réadaptation constituent une somme appréciable de savoirs et d’expériences en réadaptation des déficiences physique, sensorielle et du langage.
En juillet 2015, le CIUSSS-Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal obtient du Ministère de la Santé et des Services sociaux, une désignation universitaire sur la réadaptation en déficience physique. Cette désignation a donné naissance à l’Institut universitaire sur la réadaptation en déficience physique de Montréal (IURDPM).
En janvier 2019, les déménagements des membres du personnel de l’IURDPM étaient complétés. L’équipe se déploie sur trois sites : pavillon Lindsay, pavillon Laurier et pavillon Gingras. La proximité physique du service de la recherche avec les milieux cliniques demeure un atout.
Depuis sa création, l’IURDPM s’applique à consolider son rôle de leader en réadaptation de la déficience physique, sensorielle et du langage. Aux deux volets de sa mission universitaire que sont la recherche et l’enseignement, s’ajoutent désormais quatre autres dimensions à structurer et à promouvoir : les pratiques de pointe, le transfert des connaissances, le rayonnement et l’évaluation des technologies et des modes d’intervention (ETMI). Déployées ensemble, ces six dimensions devraient engendrer l’innovation nécessaire pour améliorer sans cesse l’offre de services de réadaptation à la population.
La raison d’être de l’IURDPM est de contribuer au développement de services de réadaptation de qualité, basés sur la science et le savoir, pour le plus grand bénéfice de toute la population québécoise.